Hollywood aime jouer à se (nous) faire peur, c’est bien
connu. Après des années 80 prolifiques en slasher movies qui ont fait la gloire
de Jason, Freddy et Michael, le style a été quelque peu délaissé jusqu’à l’arrivée
de Scream en 1996. Mais il y existe aussi des films du type paranoïa qui jouent sur les angoisses et que je trouve beaucoup plus intéressants.
Sans volonté aucune, cette cassette 141 regroupe deux films
dont on ressort en étant un brin paranoïaque…
Robert Clayton Dean, avocat engagé depuis ses débuts dans
une lutte acharnée contre la mafia, rencontre fortuitement un ami d'enfance,
témoin malgré lui d'un meurtre politique, ce qui plonge aussitôt l'avocat dans
un engrenage infernal. Il devient ainsi le dernier possesseur de la seule
preuve existante du crime commis par Thomas Reynolds, le directeur de la NSA,
l'organisation gouvernementale la plus secrète et la plus puissante des
Etats-Unis, envers un député. Reynolds va déployer toutes ses ressources pour
neutraliser et discréditer Dean.
Un film rondement mené réalisé par feu-Tony Scott et produit
par le géant de l’entertainment Jerry Bruckheimer. A savoir que ce duo de choc
est à l’origine également de Top Gun (1986), Jours de tonnerre (1990), USS
Alabama (1995) et Déjà Vu (2006).
Dans cette histoire nous retrouvons Will Smith (qu’on ne
présente plus), Jon Voight (le Jim Phelps du film Mission Impossible version 1996) et Gene
Hackman (présent aussi dans USS Alabama). C’est dingue toutes ces références
croisées !
Ce film sorti il y a 17 ans pouvait ressembler à de l'anticipation ou sembler fictif mais il est aujourd'hui réaliste voire même peut-être dépassé car une chose est sûre, avec tous les moyens actuels de communication que nous utilisons, nous laissons des petits morceaux de notre vie partout et les affaires comme WikiLeaks éclatent régulièrement.
Cela dit, j’ai beaucoup aimé ce film, ça va vite, il y a du suspense mais si on se doute que comme le héros est Will, tout finira bien (période Independence Day (1996)). Sinon, d’après Wikipédia, ce film fait référence à un autre film de Gene Hackman, Conversation secrète de Francis Ford Coppola dans lequel il joue un spécialiste des écoutes occupant une cache dans un hangar désaffecté.
Arlington Road est une rue tranquille de la banlieue de
Washington. Michael Faraday, professeur d'histoire, est l'un des riverains de
ce quartier tranquille. Sous des apparences sereines, il se remet difficilement
de la mort de sa femme, agent du FBI, morte deux ans auparavant à la suite
d'une bavure. Son fils Grant est également hanté par le souvenir de sa mère.
Ils sympathisent avec leurs nouveaux voisins, les Lang, famille modèle qui
vient d'aménager dans le pavillon d'en face. Mais Michael est vite intrigué par
le comportement de M. Lang...
[Contrairement aux autres post, je ne mettrais pas le trailer car il dévoile pratiquement tous les effets et les découvertes dans le film (ce qui a "traumatisé" Jeff Bridges]
Un film bluffant dans lequel on s’identifie assez facilement
au héros. Cette intrigante histoire est basée sur un scénario de Ehren Kruger qui
est aussi à l’origine en 2000 de Piège fatal (déjà abordé ici). Pour le trio d’acteurs
principaux, nous avons Jeff Bridges, Tim Robbins et Joan Cusack.
On retrouve dans cette histoire le quartier pavillonnaire
américain typique où tout le monde est beau et gentil mais les apparences
peuvent être trompeuses. Dans un sens, on retrouve les ficelles des films de Hitchcock
tel Fenêtre sur cours (1954) où pour vivre tranquille, mieux vaut ne pas trop fouiller
chez les autres.
J'aime beaucoup ce film qui utilise comme toile de fond la théorie du complot ("enseignée" par Michael Faraday) et l'approche est suffisamment intelligente pour paraître réaliste et donc inquiétante. En tout cas, rien que pour le final et les questionnements qu’il soulève, ce film vaut vraiment le coup.