Natalie Cook, Dylan Sanders et
Alex Munday sont trois femmes talentueuses et intelligentes travaillant comme
détective pour l'agence du mystérieux Charlie Townsend qui les surnomme les « Anges ».
Les filles sont recrutées pour enquêter sur la mystérieuse disparition d'un
génie de l'informatique, Eric Knox, fondateur et dirigeant de Knox
Technologies.
Ce film vous dit forcément
quelque chose, ou à minima, la série télévisée des années 80 Drôles de dames. Car
il s'agit ici de la première adaptation cinématographique de cette série de 116
épisodes (de 50 minutes), créée par Ivan Goff et Ben Roberts. Et contrairement
à la série, plus sérieuse et dramatique, le film s'oriente plus vers la
comédie.
Et pour sûr, on trouve à la
réalisation McG, qui dirige ici son premier long métrage après plusieurs clips
musicaux, et à la production, Drew Barrymore pour son baptême du feu en tant
que productrice. McG (pour Joseph McGinty)
a réalisé pour le moment 6 longs métrages dont la suite Charlie's Angels 2 (2003) et Terminator
Renaissance (2009). A titre personnel, je trouve tous ces films trop « à
l’américaine » : vitesse, action, baston, limite caricatural. Quand c’est
voulu comme dans ce premier film, ça passe, après, ça devient une dérive
professionnelle. Pour incarner ces Anges, on trouve Cameron Diaz, Drew
Barrymore et Lucy Liu. John Bosley est joué par Bill Murray et on retrouve
aussi Sam Rockwell, LL Cool J et surtout Crispin Glover (le George
McFly).
Comme dit précédemment, ce film
ressemble fort à un cartoon filmé voir un clip MTV : humour plus ou moins
kitch, couleurs flashy, combats surréalistes, intrigue assez légère, filles
jouant de leur physique, BO dynamisante. Malgré tout, le film se laisse
regarder et est quand même divertissant. Il y a même un petit rebondissement
pas déplaisant.
Concernant les combats, tout l’art
du réalisateur est de laisser transparaitre un super niveau de Kung-Fu pour les
trois actrices et c’est réussi. Cependant c’est un peu trop et même Guillermo
del Toro a déclaré, durant le tournage de Blade
II (2002), que dans un sens, les films comme Charlie et ses drôles de dames avaient contribué à populariser le
style « wire fu » dans les films occidentaux, mais de l’autre ils ont discrédité
cet art et incité de nombreux cinéastes de vouloir revenir à une action plus
classique : « le moment où vous voyez Cameron Diaz voler en l'air, et
vous savez qu'elle est incapable de voler dans l'air et de frapper cinq gars...
vous vous rendez compte que ça a été fait en utilisant des fils. [ ... ] Je
veux dire, Drôles de dames était super, mais il [le style de combat] était
presque satirique ». Car c’est vrai que quand c’est bien fait comme dans Matrix (1999), ces combats sont
sublimés mais là, c’est vrai que c’est un peu too much.
Jerry Fletcher, chauffeur de
taxi, est hante par des visions fugaces et effrayantes. Sillonnant les rues de
New York, il entretient ses clients d'obscurs complots connus de lui seul. Tout
le monde le prend pour un paranoïaque. Seule Alice, jeune procureur au
ministère de la justice, qui vit en recluse depuis l'assassinat de son père,
accepte de l'écouter...
J’avais déjà abordé précédemment
les films réalistes avec pour trame de fond la paranoïa.
Le présent film complète la série parfaitement. Aux manettes, Richard Donner (le
réalisateur de la série de L’Arme fatale,
Superman (1978), Les Goonies (1985)) d’après un scénario
de Brian Helgeland qui avait déjà travaillé sur Assassins (1995) à qui l’on doit tout plein de films sympa dont Payback (1999). Et là, magie est
références croisées, suivez-moi bien, le point commun finalement est : Lucy
Liu ! Et oui, elle est présente dans Payback et dans Charlie et ses drôles de dames. D’accord, c’est un peu tiré par les
cheveux mais j’aime bien. Le trio d’acteur est Mel Gibson, Julia Roberts et Patrick
Stewart. Alors, tient, encore Mel dans un film de Richard…
Sinon, le film est très bien, j’aime
beaucoup et il a même détrôné lors de sa sortie US la première place de Air Force One. Intrigues, mensonges,
poursuites sont des éléments majeurs du scénario et l’histoire est portée par
les acteurs très crédibles. A noter que Mel Gibson a improvisé la scène de
début où son personnage expose aux passagers de son taxi sa théorie du complot (sous
l’accord de Richard Donner). Afin que les acteurs jouant les passagers aient
une réaction spontanée et réaliste, le réalisateur ne les a pas informés de ce
changement.
Dernier combo, on peut apercevoir
un autre film de Richard Donner lorsque le personnage de Jerry tente d'échapper
à ses poursuivants en rentrant dans un cinéma qui rediffuse Ladyhawke.
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