En 1996, les plus gros succès cinématographiques
sont, dans l’ordre : Independence Day, Twister, Mission Impossible et Rock. Malheureusement, le deuxième film
de cette cassette n’a pas connu un si beau succès malgré une qualité réelle.
Donc deux bons films pour le prix d’une seule cassette...
Excédé par l'injustice de son
gouvernement, le Général Hummel se rend maître de l'île d'Alcatraz et menace de
lancer un gaz mortel sur San Francisco. Deux hommes sont chargés de le contrer
: un expert en armes chimiques, Stanley Goodspeed, et John Patrick Mason,
l'unique prisonnier à s'être évadé d'Alcatraz... Ils se rendent ensemble sur
l'île afin de stopper les projets destructeurs du Général.
Ce film est donc un des gros blockbusters
de l’été 1996. Et dans ces années, les producteurs référents en la matière sont
Jerry Bruckheimer (à qui l’on doit aussi LesAiles de l'enfer en 1997 et Ennemid'État en 1998) et Don Simpson (de Cannonball
en 1976 à Esprits rebelles en 1995,
que des films archi-connus) qui malheureusement fut retrouvé mort cinq mois
avant sa sortie, ce qui explique que ce film lui soit dédié. Vous rajoutez à ce
duo, un Michael Bay à la réalisation et un Hans Zimmer à la musique et vous obtenez
un film très très dynamique. A noter aussi que Quentin Tarantino a travaillé
sur le scénario, bien que non crédité.
Coté casting, on a aussi du lourd :
Nicolas Cage, Sean Connery qui est aussi producteur délégué sur le film, Ed
Harris et Michael Biehn. Ce dernier ne vous dit peut être rien comme ça mais il
était le Kyle Reese dans Terminator
(1984), le caporal Dwayne Hicks dans Aliens
le retour (1986) et le lieutenant Hiram Coffey dans Abyss (1989). Le point commun de ces trois films et de Rock :
son personnage meurt. Pas d’bol.
Parmi ceux qui ont raté le train
en marche, nous avons Arnold Schwarzenegger qui devait incarner le rôle Sean
Connery ou bien Tony Scott qui devait réaliser le film mais qui dû refuser pour
pouvoir tourner Le Fan (1996), dont Hans
Zimmer fera la musique aussi.
Ce film a été pour moi, pendant
plusieurs années, la référence en tant qu’action movie ainsi que la BO a
alimenté ma chaine stéréo jusqu’à plus soif. Lors de mon voyage à San Francisco
quelques années après, j’étais comme un fou avec le summum lors de ma visite de
Alcatraz. Et puis, grâce au film, j’avais un peu l’impression de déjà connaitre
cette ville. Bon, je m’éloigne un peu du film, mais pour dire que je l’aimais
bien. Je suis retombé dessus il n’y a pas très longtemps et malheureusement, j’ai
trouvé avec du recul ce film très typé années 90. Ca n’empêche que c’est un bon
film mais il est trop manichéen et certaines scènes sont trop rapides pour que
ce soit confortable à regarder (comme la poursuite Goodspeed-Mason dans les
rues de SF). Richard Corliss a écrit dans le Time « Astucieux, brutal presque
humain, c’est le film d'action à l’esprit d’équipe que Mission Impossible aurait dû être ».
Il y a une petite anecdote concernant
la scène où le directeur du FBI Womack se retrouve suspendu au balcon du Fairmont
Hotel à San Francisco : l’hôtel a dû faire face à de nombreux appels de
personne voyant quelque se balancer dans le vide.
Frank Bannister, ancien
architecte alcoolique et médium arnaque les habitants de sa ville avec l'aide
de ses amis revenants. Lorsque plusieurs habitants ont des infarctus, il est le
coupable idéal aux yeux de la population. Il va devoir faire appel aux fantômes
pour s'en sortir et affronter un véritable spectre-tueur...
Ce film est réalisé par Peter
Jackson, d’après un scénario de lui-même et de son épouse néo-zélandaise Fran
Walsh (qui travaille sur tous ses films depuis 1989). Le film est produit par
Peter himself ainsi qu’un confrère néo-zélandais, Jamie Selkirk (qui officiera
sur 2 films du Seigneur des Anneaux) ainsi que Robert Zemeckis. Enfin, la musique
est du très connu Danny Elfman.
Ce film est porté par un Michael
J. Fox excellent malgré sa maladie de Parkinson, Trini Alvarado (pas très
connue), Dee Wallace-Stone (idem), Jake Busey (vu dans Starship Troopers en 1997 et Ennemid'État en 1998) et Troy Evans (vu en 1993 dans Demolition Man). Il y a même R. Lee Ermey qui parodie son propre
rôle du sergent instructeur Hartman dans Full
Metal Jacket (1987). En fait, au début, Jackson et Walsh envisageaient de
réaliser un film à petit budget avec des acteurs inconnus. C’est Zemeckis qui
proposa la star de Retour vers le futur
(1985) qui était très enthousiaste après avoir visionné, au festival du Film
international de Toronto, Créatures
célestes (1994) de Peter Jackson. C’est d’ailleurs lors de l’écriture de ce
dernier film que l’idée de Fantômes
contre fantômes leur vint : l’idée était de faire un spin-off de la
série télé Les contes de la crypte mais Zemeckis les convainquit d’en faire un
film et fut si impressionné par le script qu’il demanda à Peter Jackson de le
réaliser pour ne pas dénaturer l’histoire. Universal Studio accorda à Jackson
et Zemeckis le control artistique total et les droits sur le montage final.
J’aime bien ce film qui a un côté
comique tel SOS Fantômes (1984) et
angoissant comme Psychose (1960). Et
puis, la prestation de Michael J. Fox (plus mature) est très bien (décidément,
j’aime beaucoup ce p’tit gars de 1,63m). Les effets spéciaux servent très bien
l’histoire. C’est d’ailleurs Weta Digital, créée par Jackson (un peu comme
Lucas et ILM), qui les réalisent. D’ailleurs, Peter Jackson fait une brève
apparition comme souvent : c'est l'homme barbu avec un piercing qui
bouscule Frank peu avant que celui-ci ne soit renversé par le fantôme de Ray. Et
puis on se croit vraiment dans le Midwest américain alors l’ensemble a été
filmé en Nouvelle Zélande.
Malheureusement, le film est sorti
aux États-Unis le jour d'ouverture des Jeux olympiques d'été d'Atlanta, ce qui
lui vaudra, malgré sa qualité, un échec cuisant au box-office. A noter que la
version director's cut fait 12 minutes de plus (123 minutes au total) et est
sortie en DVD en 2005 pour coïncider avec la sortie de King Kong de Jackson.
Dommage qu'on n'ait pas fait ce voyage à SF ensemble, comme c'était initialement prévu ! :P C'est toujours dans mes plans, un jour, d'aller par là-bas ... un jour ...
RépondreSupprimerA+
Allez, ce n'est pas grave. Mais le film permet de visiter un peu la ville tout comme Bullitt (1968), la série des Inspecteur Harry, Hulk (2003) ou les livres de Armistead Maupin (Les Chroniques de San Francisco).
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