Comme déjà évoqué précédemment,
la liste comprend 153 cassettes et le choix des post ne se fait pas dans un
ordre croissant de numérotation. En général, la sélection de la cassette
présentée se fait suivant les critères suivants:
- Intérêt du ou des films,
- Souvenirs plus ou moins présents,
- Faible nombre de rediffusion télé.
Cette cassette numéro 6 comporte
à mon sens 2 films injustement peu connus et diffusés alors qu’ils sont très
bons.
Non seulement Batman doit
affronter le Pingouin, monstre génétique doté d'une intelligence à toute
épreuve, qui sème la terreur mais, plus difficile encore, il doit faire face à
la séduction de deux super-femmes, la douce Selina Kyle et la féline Catwoman
qui va lui donner bien du fil à retordre. Si Bruce Wayne apprécie Selina,
Batman n'est pas insensible au charme de Catwoman.
Ce film est le deuxième Batman
réalisé par Tim Burton, après celui de 1989, même s'il ne souhaitait pas rempiler pour un second opus. En plus, comme il n'aime pas
faire de suite, il a décidé d'orienter ce second opus de façon à ce que les
références au premier volet soient retirées, comme par exemple Vicki Vale (Kim
Basinger) qui a purement et simplement été évincée, même si Bruce Wayne en
discute rapidement avec Selina Kyle et Alfred.
Le scénario original est de Daniel
Waters (d'après une histoire co-écrite avec Sam Hamm) mais il a été réécrit par
Wesley Strick (en tant que script doctor) selon les exigences de Tim Burton.
A noter que les producteurs avaient réussis à convaincre Tim Burton de faire cette suite en lui donnant une
totale liberté : le cinéaste décida alors de supprimer le personnage de Robin
que le studio souhaitait inclure, ainsi que le personnage d'Harvey Dent,
remplacé par celui de Max Shreck. La musique est du célébrissime Danny Elfman.
Les personnages sont joués par Michael
Keaton, Danny DeVito, Michelle Pfeiffer (Annette Bening étant tombée enceinte)
et Christopher Walken. Le nom du personnage interprété par ce dernier (ainsi
que son maquillage) est un hommage au cinéma expressionniste allemand et à
l'acteur Max Schreck, interprète de Nosferatu
le vampire (1922).
Pour tout dire, je ne me rappelle
pas dans le détail les 2 films de Tim Burton mais j’en ai globalement un très
bon souvenir : sombre et tendre. Ce deuxième opus est plus coloré (ambiance
noël et papiers cadeaux) et comporte beaucoup plus de scènes de combat et
d’explosions. Plusieurs associations parentales (américaines ?) ont
d’ailleurs dénoncé la violence et les allusions sexuelles du long-métrage. Ce
qui est intéressant, c’est que le personnage secondaire du Joker fait place
cette fois-ci à trois personnages bien différents mais complémentaires (voir
l’alliance qu’ils font à un moment). De mémoire, la Batmobile est un peu plus
présente et comporte plus de gadget.
Malheureusement, le film ne
génèrera « que » 270 millions de dollars de recettes dans le monde
pour un budget de 80 M$, contre 400 M$ de recette et un budget de 35M§ pour le
premier. Le studio Warner considérant cet opus comme un semi-échec et jugeant
trop sombre la vision du cinéaste, il décidera de changer totalement de
registre et d'évincer Tim Burton pour le troisième volet, lui préférant Joel
Schumacher.
Côté technique, Batman, le défi fut le tout premier
film à utiliser la technologie Dolby Digital lors de sa sortie au cinéma. Le
son Dolby Digital inclut plusieurs technologies (ou formats multicanal) qui
comprennent le Dolby Digital (5.1), le Dolby Digital EX (6.1), le Dolby Digital
Live, le Dolby Digital Surround EX, le Dolby Digital Plus, le Dolby TrueHD. Le
format 5.1 durera jusqu’en 1999 et le premier film Home theater compatible
Dolby digital a été Danger immédiat (1994)
au format Laserdisc en 1995.
Phil Connors, journaliste à la
télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la
bourgade de Punxsutawney où l'on fête le « Groundhog Day » : « Jour
de la marmotte ». Dans l'impossibilité de rentrer chez lui ensuite à
Pittsburgh pour cause d'intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus
dans cette ville perdue. Réveillé très tôt le lendemain il constate que tout se
produit exactement comme la veille et réalise qu'il est condamné à revivre
indéfiniment la même journée, celle du 2 février...
Ce film est encore réalisé par
Harold Ramis comme Mes doubles, ma femme
et moi (1996) dont nous avons déjà parlé.
Le scénario est de Danny Rubin (qui n’a fait que 4 films, celui-ci compris et
étant le plus connu) et Harold Ramis. Les acteurs principaux sont Bill Murray, Andie
MacDowell et Chris Elliott (le Dom Woganowski dans Mary à tout prix (1998)). En acteur secondaire notable, il y a Brian
Doyle-Murray, le frère de Bill Murray, interprétant Buster, le maire de la
ville.
Je trouve cette comédie très bien
faite et rondement menée. Le personnage de Bill Murray cherchant à évoluer pour
se sortir de cette spirale infernale est intéressant et assez complet. Cette
évolution de soi est à rapprocher de la philosophie boudiste à laquelle Ramis
adhérait et qui expliquait qu’il fallait 10000 ans à une âme pour évoluer et
passer au stade supérieur. Néanmoins, en 2014, le site web WhatCulture a combiné diverses hypothèses temporelles et a estimé que Phil a passé 12395
jours (un peu moins de 34 ans) à revivre ce Jour de la marmotte. A noter que le
Groundhog Day existe à Punxsutawney (bien que le film soit tourné à Woodstock
dans l'Illinois) et tous les détails sont donnés dans la page Wiki.
Ce film a reçu un accueil
critique très favorable, et a été inscrit au National Film Registry en 2006
(comme Le silence des agneaux (1991)
en 2011).
Par contre, le distributeur (Columbia Pictures) semblait mettre peu d'espoir
dans ce film car il sortit en salle aux États-Unis au mois de février 1993, une
des périodes les plus creuses de l'année, et fin juillet en France, qui était à
l'époque la période de plus basse fréquentation et de moindre exposition
annuelle.
Pour finir, il est amusant de
savoir qu’aux États-Unis et, dans une moindre mesure, dans d'autres pays
anglophones, l'expression « Groundhog Day » est entrée dans l'usage
commun comme une référence à une situation désagréable qui se répète sans cesse.