mardi 22 décembre 2015

Small Soldiers (1998) - Le Fugitif (1993)

Nous voici arrivé dans la dernière ligne droite avant Noël : réveillon arrêté, heure et repas bookés, derniers cadeaux à trouver, petits et grands impatients de voir ce qui se trouvera sous le sapin, bref, un dernier coup de stress avant le jour J. D’ailleurs, j’aime beaucoup la vision de Zep sur cette course au jouet, comme le film avec Schwarzenegger en 1996. Pour ma part, j’ai toujours un achat de dernière minute à faire, quand ce n’est pas l’idée de dernière minute à trouver. Mais maintenant, c’est presque une tradition pour moi, je m’y fais.
Sur les listes de chacun, on trouve plein de choses qu’on ne connait pas forcément, question de génération, et certaines peuvent apporter leur lot de surprises, comme les Gorgonites par exemple…





Alan Abernathy est un adolescent trop remuant pour la petite bourgade de l'Ohio où il habite. Expulsé du lycée pour une innocente plaisanterie, il aimerait se racheter aux yeux de son père, marchand de jouets. Un jour où son père part en voyage d'affaires, il prend sur lui de renouveler un stock de jouets désuets. C'est ainsi qu'il obtient une douzaine de figurines d'action : un commando d'élite super-musclé et une tribu de monstres patauds, les Gorgonites. Comment pouvait-il se douter que ces charmants jouets étaient programmés pour s'entretuer et semer la panique ?


Un film qui ressemble de loin à Toy Story (1995) où les jouets prennent vie, mais là, dans une vision plus interactive avec les hommes et quelque peu plus violente. Il est réalisé par Joe Dante (Gremlins (1984), Gremlins 2, la nouvelle génération (1990) et Les Banlieusards (1989) avec Tom Hanks que j’avais vu sur Canal+ que j’avais trouvé assez sympa, entre Desperate housewives et Le bal des Vampires (1967)). Quand on sait que le film a été distribué par DreamWorks SKG aux USA, il est amusant de noter que l’un des cinq scénaristes n’est autre que la sœur du cinéaste Steven Spielberg, Anne Spielberg mais non créditée. A noter que le scénario du film avait été acheté par Steven Spielberg en 1992, mais qu’il a fallu attendre les progrès des effets spéciaux pour pouvoir réaliser le film.

Au niveau des acteurs humains à l’écran, on a Gregory Smith (que l’on revoit 2 ans plus tard dans The Patriot), Kirsten Dunst. Coté plastique, on a en VO Tommy Lee Jones pour la voix de Chip Hazard et en VF Yves Lecoq. Ce dernier est aussi la voix de Archer, de Insaniac et de Freakenstein (Gorgonites). A noter que la version VF de Butch Meathook (tireur d'élite), Link Static (communication) et Nick Nitro (expert en explosif) est assurée uniquement par Nicolas Canteloup. Enfin, côté VF, Sandrine Alexi (encore une voix des Guignols de l’info) assure la voix de 2 poupées qui en VO sont le travail de Sarah Michelle Gellar et Christina Ricci.


Le film est plutôt sympa et s’adresse à un public pas trop jeune car en effet, il y a pas mal de scènes d’action comme dans un film classique et certaines séquences peuvent choquer : torture entre jouets, poupées Barbie décharnées, explosions, broyage de jouets, attaque contre des humains comme Chucky. Avec tout ça, les critiques ont été assez péjoratives à la sortie du film.
Néanmoins, ce film est à voir pour les insertions de jouets vivants très réalistes. Et lors de votre visionnage, notez bien que le mot de passe de Irwin est « Gizmo » (le nom du personnage principal des films Gremlins de Joe Dante) et que la phrase « J'espère que l'on ne rencontrera pas d'iceberg » dite par un Gorgonite lors de la scène finale est une référence au film Titanic de James Cameron, sorti la même année.




À Chicago, le docteur Richard Kimble est condamné pour l'assassinat de son épouse qu'il découvre en rentrant de la clinique où il a participé à une longue et délicate intervention chirurgicale. Kimble dit s'être trouvé nez à nez avec le coupable et s'être battu avec lui, il prétend qu'il s'agit d'un manchot ; cependant les inspecteurs ne le croient pas et l'inculpent pour homicide.
Le docteur, seul héritier de la fortune de sa femme, est rapidement condamné à mort. Lors du transport devant le mener à son lieu d'incarcération, une révolte de prisonniers fait renverser l'autobus qui provoque un déraillement de train et permet à Richard Kimble et un autre détenu de s'évader. S'ensuit alors une course poursuite entre le marshal Samuel Gerard et Richard Kimble, qui tente par tous les moyens de prouver son innocence et de confondre le véritable coupable.


Le Fugitif a été réalisé par Andrew Davis à qui l’on doit entre autres Piège en haute mer (1992), Poursuite (1996) ou Dommage collatéral (2002). Le film est adapté de la série télévisée du même nom (120 épisodes de 50 minutes) d'après les personnages créés par Roy Huggins.
Les deux acteurs principaux sont Harrison Ford et Tommy Lee Jones (le même que dans le film précédent : point commun !). On trouve aussi Julianne Moore. Tommy Lee Jones signe ici sa troisième collaboration avec Andrew Davis après Opération Crépuscule (1989) et Piège en haute mer. Mais ce n’est pas Andrew Davis qui réalisera le spin-off U.S. Marshals (1998) avec Tommy Lee Jones et Wesley Snipes.

Ce film est un classique et un très bon film. D’aucuns diront qu’il a relancé la carrière de Harrison Ford qui à mon avis n’avait pas besoin de ça à cette période et les critiques ont été unanimes sur leurs qualités d’acteurs. Tommy Lee Jones a même eu 5 prix de meilleur acteur dans un second rôle dont Oscar en 1994. Bien que Richard Kimble soit chirurgien (ce qui n’est pas donné à tout le monde), on s’identifie facilement dans cette histoire de monsieur Tout-le-monde devant fuir et prouver son innocence et les 130 minutes du film passent vite. Ce film, comme la série, est devenu un classique, contrairement à sa parodie Le Détonateur (1998) avec Leslie Nielsen dans le rôle principal.

mardi 8 décembre 2015

Charlie et ses drôles de dames (2000) - Complots (1997)

On parle de la page blanche pour les écrivains, le manque d’inspiration pour les autres. Je peux appeler ça n’importe comment, la difficulté de cette cassette 129 est de trouver des points communs pour faire une introduction cohérente, réfléchie et intéressante. Bon là, c’est un peu plus délicat, le premier film est l’adaptation d’une série télévisée à succès en mode gaming et loufoqueries, le deuxième est sombre, angoissant et assez réaliste. Rien en commun dans l’année de sortie, la production, la durée, la distribution… donc, avançons et découvrons sans plus attendre ces dits films.




Natalie Cook, Dylan Sanders et Alex Munday sont trois femmes talentueuses et intelligentes travaillant comme détective pour l'agence du mystérieux Charlie Townsend qui les surnomme les « Anges ». Les filles sont recrutées pour enquêter sur la mystérieuse disparition d'un génie de l'informatique, Eric Knox, fondateur et dirigeant de Knox Technologies.


Ce film vous dit forcément quelque chose, ou à minima, la série télévisée des années 80 Drôles de dames. Car il s'agit ici de la première adaptation cinématographique de cette série de 116 épisodes (de 50 minutes), créée par Ivan Goff et Ben Roberts. Et contrairement à la série, plus sérieuse et dramatique, le film s'oriente plus vers la comédie.
Et pour sûr, on trouve à la réalisation McG, qui dirige ici son premier long métrage après plusieurs clips musicaux, et à la production, Drew Barrymore pour son baptême du feu en tant que productrice. McG (pour Joseph McGinty) a réalisé pour le moment 6 longs métrages dont la suite Charlie's Angels 2 (2003) et Terminator Renaissance (2009). A titre personnel, je trouve tous ces films trop « à l’américaine » : vitesse, action, baston, limite caricatural. Quand c’est voulu comme dans ce premier film, ça passe, après, ça devient une dérive professionnelle. Pour incarner ces Anges, on trouve Cameron Diaz, Drew Barrymore et Lucy Liu. John Bosley est joué par Bill Murray et on retrouve aussi Sam Rockwell, LL Cool J et surtout Crispin Glover (le George McFly).

Comme dit précédemment, ce film ressemble fort à un cartoon filmé voir un clip MTV : humour plus ou moins kitch, couleurs flashy, combats surréalistes, intrigue assez légère, filles jouant de leur physique, BO dynamisante. Malgré tout, le film se laisse regarder et est quand même divertissant. Il y a même un petit rebondissement pas déplaisant.
Concernant les combats, tout l’art du réalisateur est de laisser transparaitre un super niveau de Kung-Fu pour les trois actrices et c’est réussi. Cependant c’est un peu trop et même Guillermo del Toro a déclaré, durant le tournage de Blade II (2002), que dans un sens, les films comme Charlie et ses drôles de dames avaient contribué à populariser le style « wire fu » dans les films occidentaux, mais de l’autre ils ont discrédité cet art et incité de nombreux cinéastes de vouloir revenir à une action plus classique : « le moment où vous voyez Cameron Diaz voler en l'air, et vous savez qu'elle est incapable de voler dans l'air et de frapper cinq gars... vous vous rendez compte que ça a été fait en utilisant des fils. [ ... ] Je veux dire, Drôles de dames était super, mais il [le style de combat] était presque satirique ». Car c’est vrai que quand c’est bien fait comme dans Matrix (1999), ces combats sont sublimés mais là, c’est vrai que c’est un peu too much.



Jerry Fletcher, chauffeur de taxi, est hante par des visions fugaces et effrayantes. Sillonnant les rues de New York, il entretient ses clients d'obscurs complots connus de lui seul. Tout le monde le prend pour un paranoïaque. Seule Alice, jeune procureur au ministère de la justice, qui vit en recluse depuis l'assassinat de son père, accepte de l'écouter...


J’avais déjà abordé précédemment les films réalistes avec pour trame de fond la paranoïa. Le présent film complète la série parfaitement. Aux manettes, Richard Donner (le réalisateur de la série de L’Arme fatale, Superman (1978), Les Goonies (1985)) d’après un scénario de Brian Helgeland qui avait déjà travaillé sur Assassins (1995) à qui l’on doit tout plein de films sympa dont Payback (1999). Et là, magie est références croisées, suivez-moi bien, le point commun finalement est : Lucy Liu ! Et oui, elle est présente dans Payback et dans Charlie et ses drôles de dames. D’accord, c’est un peu tiré par les cheveux mais j’aime bien. Le trio d’acteur est Mel Gibson, Julia Roberts et Patrick Stewart. Alors, tient, encore Mel dans un film de Richard…

Sinon, le film est très bien, j’aime beaucoup et il a même détrôné lors de sa sortie US la première place de Air Force One. Intrigues, mensonges, poursuites sont des éléments majeurs du scénario et l’histoire est portée par les acteurs très crédibles. A noter que Mel Gibson a improvisé la scène de début où son personnage expose aux passagers de son taxi sa théorie du complot (sous l’accord de Richard Donner). Afin que les acteurs jouant les passagers aient une réaction spontanée et réaliste, le réalisateur ne les a pas informés de ce changement.
Dernier combo, on peut apercevoir un autre film de Richard Donner lorsque le personnage de Jerry tente d'échapper à ses poursuivants en rentrant dans un cinéma qui rediffuse Ladyhawke.

lundi 23 novembre 2015

Independence Day (1996) - Pitch black (2000)

Patrick Tatopoulos. Ce nom ne doit pas vous dire grand-chose mais il est le dénominateur commun des deux films de cette cassette 124. Sur le premier film, il a été responsable des effets spéciaux et sur le second, il a été directeur artistique. Pour votre culture, ce franco-américain d'origine grecque est né à Paris en 1958 et a vu sa carrière de conception artistique décoller à Hollywood en dessinant les costumes et les décors de Stargate, la porte des étoiles (1994). D’ailleurs, le réalisateur est aussi le dénominateur commun entre ce film et le premier film de la présente cassette (j’adore les recoupements !).




Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux émanant des étranges voyageurs. Ils ne sont pas du tout amicaux et ces extraterrestres se préparent à attaquer la Terre (tadaaaa !)


Alors, avez-vous deviné qui a réalisé ce blockbuster de l’année 1996 (oui, parce que des Independence Day, il y en a eu en 1976, 1983, 1994, 2006 et normalement en 2016) ? Réponse : Roland Emmerich ! A son actif, vous connaissez surement Universal Soldier (1992) et Stargate comme dit plus haut. Le scénario est une collaboration entre le réalisateur et Dean Devlin qui ont déjà œuvré sur Stargate. C’est d’ailleurs lors de la promotion de Stargate en Europe que Roland eu l’idée de Independence Day, suite à des questions sur sa propre croyance en l'existence d'une vie extraterrestre. Pour compléter les références croisées que j’apprécie, notez que Dean a aussi été le scénariste de Universal Soldier.
Ce film regroupe un casting impressionnant avec en tête d’affiche, Will Smith (qui a explosé au cinéma avec Bad Boys l’année précédente), Bill Pullman et Jeff Goldblum et a rapporté 817 400 891$, une performance qui l'inscrit parmi les plus gros succès du box-office mondial.

Dans le film, ça explose, ça tire, ça bouge dans tous les sens et les 145 minutes passent vite. Néanmoins, le scénario est déplorable, certains personnages grotesques et risibles et on n’y croit vraiment pas. Non mais sans blague, la rédemption de l’ancien héros de guerre alcoolique, le chien qui survit tandis que tout le monde crame dans le tunnel, le suspense des familles séparées qui se cherchent, la zone 51 et le plus gros, le virus informatique envoyé dans le vaisseau central des aliens par un pauvre PC (ils connaissent Windows, le C++ ou autres ???).
Alors peut être que tout s’explique dans les 8 minutes de scènes supplémentaires de la version longue « édition spéciale » sortie en 2010 mais je n’y crois pas trop, il restera puant de patriotisme américain sauveurs du monde. D’ailleurs, son nom en abrégé est ID4, 4 pour le 4 juillet 1776, date de la déclaration d'indépendance des États-Unis d’Amérique.

Mais laissons le dernier mot au réalisateur Roland Emmerich (parus dans Les Années Laser N°106), et qui apporte rétrospectivement un éclairage nouveau sur le film : « Permettez-moi de vous révéler ce que personne au monde n'a perçu : Independence Day était un film 100% ironique. Les Américains l'ont pris au premier degré, et ils l'ont trouvé formidable ; les Français l'ont pris au premier degré, et ils l'ont trouvé grotesque... Mais aucun spectateur ni journaliste ne l'a abordé au second degré et n'a par conséquent senti que je me moquais ouvertement de l'Amérique. » Comme le dit Nanarland, difficile de juger aujourd'hui si les intentions du réalisateur étaient effectivement de traiter son sujet d'invasion extraterrestre avec ironie et distance, ou s'il s'agit simplement d'une pirouette pour faire bonne figure. Peut-être un peu des deux...




Un vaisseau spatial transportant une quarantaine de civils est percuté par une météorite et se crashe sur une planète inconnue. Les membres de l'équipage périssent dans l'accident, à l'exception de Fry, une jeune pilote, et de quelques survivants. Parmi eux, un imam et ses disciples, un antiquaire, une géologue, une adolescente, le chasseur de Johns et Riddick, un criminel endurci en cours de transfert vers sa prison. Alors que le petit groupe tente de s'organiser sous un climat aride de jour perpétuel dominé par trois soleils, ils découvrent qu'une éclipse va bientôt frapper la planète, permettant à de monstrueuses créatures nocturnes de se mettre en chasse...


Deuxième film de science-fiction mais cette fois, ce sont les humains qui vont voir les ET à l’inverse du premier. Ce film est réalisé par David Twohy (qui continuera à exploiter le filon Riddick au cours des années suivantes). Ce film un peu au-dessus de la série B révèlera Vin Diesel auprès du public. Avec lui, on trouve Radha Mitchell (vue dans Clones en 2009 ou La Chute de la Maison Blanche en 2013).

J’ai trouvé le film sympa, assez frais et le personnage du méchant Riddick qui est finalement le seul permettant de trouver le salut pour le reste de l’équipage donne un côté « novateur » à ce genre de film conventionné. En plus, la photo est assez intéressante : saturée de lumière le jour, presque brulée, et très sombre la nuit. Le coucher de soleil est donc une vraie scène de transition.
Mais saviez-vous que Riddick devait mourir sous les attaques des créatures à la fin du film, mais que les producteurs ont décidé de le garder vivant pour faire une suite. Riche idée quand on voit le nombre de suites à cet opus dont Les Chroniques de Riddick (2004). C’est d’ailleurs à l’occasion de cette sortie que Pitch black est réédité en DVD sous le titre Les Chroniques de Riddick : Pitch Black, l’intégrant ainsi à la saga des Chroniques de Riddick.

dimanche 1 novembre 2015

Le pacificateur (1997) - Starship Trooper (1997)

1997. Comme évoqué dans un post précédent, il y a eu cette année-là un certain nombre de films à succès ainsi que quelques événements majeurs. Néanmoins, ce blog relate l’univers cinématographique et on pourrait aborder sans dénoter quelques événements « majeurs » dans l’univers des séries télévisées :
  • Alyssa Milano rejoint le casting de Melrose Place.
  • Diffusée pour la première fois au Japon, la série animée Pokémon reprend et développe l'univers de la série de jeux vidéo du même nom.
  • 13 août : un nouveau dessin animé nommé South Park lance son premier épisode de la première saison nommé Cartman a une sonde anale (Cartman Gets an Anal Probe en VO).
  • Début de la série Buffy contre les vampires (partie pour 7 saisons).
  • Début de Joséphine, ange gardien (16 saisons à ce jour, soit 78 épisodes, tu m’étonnes qu’on la voit tout le temps sur la TNT)
  • 27 avril : ABC diffuse la mini-série Shining (en 3 parties, beaucoup plus proche de la version de Stephen King à mon goût et du sien puisqu'il a écrit, produit et supervisé la réalisation de celle-ci).
Mais revenons à Hollywood et les 2 films de cette cassette 127.




Les accords START mettent fin à cinquante ans de guerre froide. La Russie s'engage à désactiver ses stocks d'armes nucléaires mais une dizaine de missiles russes sont aussitôt volés. Le docteur Julia Kelly, responsable de la sécurité nucléaire à Washington, se voit confier la direction des recherches. On lui adjoint un coéquipier aux méthodes très personnelles mais efficaces, le lieutenant-colonel Tom Devoe. Ensemble, ils réussissent à récupérer la quasi-totalité des missiles mais l'un des terroristes, Vlado, s'échappe, emportant une ogive dans son sac à dos.


Ce film est intéressant à plus d’un point : c’est le premier des studios DreamWorks, la musique est de Hans Zimmer (à l'origine des musiques de Gladiator ou Pirates des Caraïbes par exemple), on trouve George Clooney et Nicole Kidman au casting et c'est également le premier film pour le cinéma de la réalisatrice Miriam (Mimi) Leder, qui officiait auparavant sur la série Urgences (où l'on trouvait déjà George Clooney…).

J’ai l’impression que ce film n’a pas marqué les esprits mais de mémoire, il n’était pas mauvais et son point fort est qu’il est très plausible : nous sommes bien loin d’un gros film bourrin où le héros (genre Bruce Willis) dégomme du terroriste à tour de bras: le terroriste n'est pas caricatural, les 2 héros se complètent et mènent une réelle enquête car trouver une personne seule et motivée est assez difficile. Enfin, le temps est un élément critique bien mis à l'écran.
Un parallèle peut être fait avec un certain Jack Bauer qui reprendra le thème un peu plus tard, c’est dire s’il est bien :)




Au XXIVe siècle, une fédération musclée fait régner sur la Terre l'ordre et la vertu, exhortant sans relâche la jeunesse à la lutte, au devoir, à l'abnégation et au sacrifice de soi. Mais aux confins de la galaxie, une armée d'arachnides se dresse contre l'espèce humaine et ces insectes géants rasent en quelques secondes la ville de Buenos-Aires. Cinq jeunes gens, cinq volontaires à peine sortis du lycée, pleins d'ardeurs et de courage, partent en mission dans l'espace pour combattre les envahisseurs. Ils sont loin de se douter de ce qui les attend.


Autre film, autre ambiance… Starship Troopers est un des films de référence du réalisateur Paul Verhoeven. Le scénario d'Edward Neumeier est librement inspiré du roman de science-fiction Étoiles, garde-à-vous ! (Starship Troopers, 1959) de Robert A. Heinlein. Parmi tous ces premiers de la classe, on retrouve entre autre Casper Van Dien, Dina Meyer, Denise Richards, Neil Patrick Harris et Michael Ironside.
Ce film a été incompris par certains spectateurs ou critiques n’ayant pas de lecture au 2ème degré de cette œuvre qui se présente comme une satire de la guerre en utilisant l'ironie et l'hyperbole. Paul Verhoeven mélange les clichés et les conventions de la propagande militaire, des sitcoms américaines pour adolescents, des films de guerre et de science-fiction. Néanmoins, le film est reconnu pour ses effets visuel : il est nominé (mais sans le gagner) pour l'Oscar des meilleurs effets visuels à la 70ème cérémonie des Oscars en 1998 face à Le Monde perdu : Jurassic Park et Titanic et le film remporte le Saturn Award des meilleurs effets spéciaux.

Pour ma part, j’ai bien aimé ce film qui plus on le visionne, plus on s’aperçoit de certains petits détails, pointes d’humour et de message décalé genre « Les seuls bons parasites sont les parasites morts ! ». Et par moment, c’est tellement gros qu’on ne se lasse pas. Tient, faudrait que je le regarde une prochaine fois qu’il passera à la télé.

lundi 12 octobre 2015

Demolition Man (1993)

Les années 1980/1990 sont marquées par les action men au cinéma et les deux plus célèbres sont Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone. Au début cette seconde décennie, Stallone souhaitant s'arracher au carcan des personnages de Rocky et de Rambo, essaye (pour marcher sur les traces de son rival et ami Arnold) de percer dans la comédie, mais sans succès, avec L'embrouille est dans le sac (1991) et Arrête ou ma mère va tirer ! (1992). Ayant retenu la leçon de ses échecs, il décide alors de revenir au cinéma d'action avec entre autre le film de cette cassette 53.




En voulant arrêter en 1996 le psychopathe Simon Phoenix, le sergent John Spartan se rend coupable d'homicide par imprudence et est condamné à l'hibernation, tout comme Phoenix. Ce dernier s'évade en 2032 et se révèle trop fort pour une civilisation où le crime a disparu. Seule chance de l'arrêter : un flic des années 1990... John Spartan.


La réalisation est de Marco Brambilla. Cet italien a commencé par réaliser des publicités avant de faire ce premier long-métrage. Il n’a à ce jour que 3 autres films en tant que réalisateur. Pour le scénario, encore un travail collectif de différents intervenants : Peter M. Lenkov, Robert Reneau et Daniel Waters. Par contre, comme on peut le deviner à la bande annonce, ce film est gros blockbuster américain produit par Warner Bros. et Silver Pictures qui doit forcément vous parler, cette société ayant produit les 4 films L'Arme fatale, les 3 Matrix ainsi que 2 films pour chacune des séries Die Hard, Predator et Sherlock Holmes.
Les personnages principaux sont interprétés par Sylvester Stallone, Wesley Snipes et Sandra Bullock (1 an avant Speed). Si vous êtes curieux, Wikipédia nous raconte que nous avons failli trouver Steven Seagal et Jean-Claude Van Damme (voir Jackie Chan) en tête d’affiche.

J’ai trouvé ce film suffisamment bon pour acheter la VHS après l’avoir vu au cinéma. Comment dire ? C’est un film futuriste (ou d’anticipation) dans lequel tout ce qui fait le fonds de commerce des films américains des années 90 est interdit comme la vulgarité, la violence, les armes létales ou le sexe. Bon, ça c’est le monde tel qu’il était et devrait être sans compter sur nos deux mister freeze. Il y a même des distributeurs automatiques de contraventions en cas d’écart de langage : « John Spartan, vous avez une amende d’un crédit pour infraction au code de moralité du langage ». Les contacts physiques, quels qu’ils soient, sont prohibés et c’est un peu le monde des Bisounours : « Paix et félicité ». Par contre, certains véhicules existaient vraiment au stade du prototype en 1993, General Motors les ayant généreusement prêtés.
Je trouve que ce film a plusieurs lectures, de l’humour au premier et second degré et de la baston très années 90. Il n’est pas forcément culte mais la vision du monde est intéressante.
On trouve même une anticipation sur le devenir d’Arnold Schwarzenegger à une époque où il ne briguait même pas un poste de gouverneur :
- La fondation Schwarzenegger ?
- Oui, la fondation du président Schwarzenegger. Ce n’était pas un acteur quand vous...
- Me dites pas qu’il a été président ?
- Si. N’étant pas natif du pays il n’aurait pas dû l’être mais sa popularité était telle qu’un 61ème amendement a été voté...
- Ah, je veux pas le savoir... Pfff... Président...
Cette réplique est à mettre en parallèle au clin d’œil d’Arnold dans Last Action Hero (1993) quand Danny découvre horrifié que le héros de Terminator 2 est Sylvester Stallone et que le personnage d’Arnold rajoute : « Qu'est-ce que tu racontes? C'est son meilleur film ! Il n'a jamais été aussi bon... ».

Denier détail amusant, pour montrer le décalage, présent-futur : les fameux trois coquillages qui servent à… à… à se nettoyer après être passé aux toilettes. L’explication de texte est désormais connue même si le fonctionnement ne l’est toujours pas.

Sinon, contrairement au post précédent, c’est le film qui a été adapté en une série de 4 comics publiés par DC Comics à partir de novembre 1993.
C'est d'ailleurs en 1993 que les producteurs ont demandé à Sting de réenregistrer la chanson du groupe Police Demolition Man (1981) que l'on peut entendre pendant le générique de fin.
Il faut savoir que malheureusement, ce film est un plagiat de la nouvelle Holtak harca (Fight of the Dead) de l’auteur hongrois István Nemere, publiée en 1986. Dans sa nouvelle, un terroriste et son ennemi, un soldat du contre-terrorisme, sont cryogénisés et réveillés au 22ème siècle et découvrent que la violence a été éradiquée de la société. Nemere a même déclaré qu’un comité a prouvé que 75% du film est identique au livre et qu’après la chute du Rideau de Fer, plusieurs autres auteurs d’Europe de l’Est ont été plagiés par Hollywood, dommage…

mardi 29 septembre 2015

Judge Dredd (1995) - The Crow (1994)

En 1994-95, les adaptations de comics au cinéma n’étaient pas aussi prolifiques que de nos jours. Il y a bien eu quelques réussites comme Batman et Superman, mondialement connus, mais plusieurs flops ont dû refroidir les producteurs, je vous en cite en vrac : Howard... une nouvelle race de héros (1986) (l'un des plus grands échecs commerciaux de l'histoire du cinéma et de George Lucas qui fut obligé de vendre à Steve Jobs, bien en dessous du prix du marché, sa nouvelle division spécialisée en animation d'images de synthèse, qui deviendra par la suite les fameux Pixar Animation Studios), Les Quatre Fantastiques (1994) (jamais sorti en salles), Captain America (1990) (film américano-yougoslave directement en vidéo dans plusieurs pays et classé 48e pire film de tous les temps), Punisher (1989) (avec Dolph Lundgren).
Les deux films de cette VHS 94 sortent donc quand même au cinéma dans un environnement pas forcément favorable et gagné d’avance…




Après une apocalypse nucléaire, en 2139, la civilisation survit dans de gigantesques cités. Du haut, les quartiers favorisés, jusqu'au bas où la misère demeure et où, pour maintenir l'ordre, les juges patrouillent sur de puissantes motos volantes. Ils sont à la fois policiers, juges et bourreaux. Parmi eux, le Juge Dredd. Accusé du meurtre d'un journaliste, le Juge Dredd, doit prouver son innocence avec l'aide de sa coéquipière le Juge Hershey et d’un petit truand Herman Ferguson.


Alors aux manettes de ce blockbuster, on a Danny Cannon. Vous ne connaissez pas, moi non plus mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’a réalisé que 6 films avec celui-ci entre 1990 et 2005. 6, c’est aussi le nombre de scénaristes ayant travaillés sur ce film : Danny Cannon (himself), John Wagner et Carlos Ezquerra (personnages), Michael De Luca (histoire), William Wisher Jr. (histoire et screenplay) et enfin Steven E. de Souza (screenplay). Et tout ce petit monde a travaillé d’arrachepied pour porter au mieux ce comics à l’écran et donner un rôle sur mesure à Sylvester Stallone, Armand Assante, Rob Schneider et Diane Lane.
Les costumes du film ont même été réalisés par Gianni Versace ce qui vaudra au film d’être nommé au Saturn Awards pour les meilleurs costumes (et aussi meilleur maquillage, meilleur film de science-fiction et meilleurs effets spéciaux par l'Académie de films Science-Fiction, d'Horreur et de Fantaisie).

Malheureusement pour ce film, tous ces ingrédients ne suffisent pas à en faire un bon film : l'intérêt retombe tel un soufflé après la scène d’introduction avec ses « Visée auto-guidée, turbo-sulfateuse. » et autre « Laisse-moi deviner, la vie ? – La mort ». Tout semble trop : trop caricatural, trop mal joué, trop pas de scénario. A tel point que Sylvester Stallone fut nommé aux Golden Raspberry Award en tant que pire acteur pour sa performance dans ce film (et dans Assassins (1995) soit dit en passant). Ce film ne fut pas bien accueilli (et pour sûr) et est considéré comme un flop outre Atlantique avec seulement $34.7 millions générés. Dommage que le publique n’ait pas adhéré à la tonne de punchlines marrantes du film dont vous trouverez quelques extraits ici.

Mais laissons le(s) mot(s) de la fin à John Wagner, le créateur du comics : interviewé par le magazine Empire en 2012 qui dit que l’histoire n’a rien à voir avec Judge Dredd et que Judge Dredd n’est pas réellement Judge Dredd. Dans une autre interview, accordée à Total Film il dit que le film essaie d’en faire trop (je suis vraiment d’accord avec lui) et qu’il raconte la mauvaise histoire.




Eric Draven est un jeune guitariste de rock qui file le parfait amour avec sa compagne, une jeune femme d’une beauté éblouissante. Lors d’une nuit diabolique, à l’heure où les bandes arpentent les rues obscures de Detroit pour y perpétrer meurtres et larcins, Eric et Shelly sont agressés chez eux par un gang de criminels conduit par le terrifiant Top Dollar. Eric assiste au viol et meurtre de sa fiancée avant d’être exécuté à son tour. Un an après leur mort, un mysterieux corbeau apparaît sur la tombe d’Eric. Comme protégé par l’étrange volatile, Eric se relève de sa tombe pour assouvir sa vengeance…



Un grand film sombre à la photo très réussie réalisé par Alex Proyas et avec Brandon Lee, Ernie Hudson et Michael Wincott. Ce film est une réussite : il est considéré comme un sleeper hit et est devenu culte pour toute une génération. Hollywood a même généré plusieurs suites (bientôt une cinquième).
Mais le succès du film est également dû à la mort de Brandon Lee. En effet, le 31 mars 1993, Brandon Lee tourne la scène où son personnage se fait abattre par Michael Massee et s’écroule après le tir : Brandon décède, tout comme son père, alors qu'il gravissait les échelons de la gloire et sa mort devient sujette à controverse.

En tout cas, j’ai beaucoup aimé ce film malgré sa noirceur, et particulièrement la prestation de Brandon Lee. Je trouvais cet acteur assez bon et je garde un bon souvenir de ces 2 films précédents : Dans les griffes du Dragon rouge (1991) et Rapid Fire (1995).

jeudi 24 septembre 2015

Mes doubles, ma femme et moi (1996) - Copycat (1995)

Copie et recopie, c’était l’avantage des bandes magnétiques de l’époque (VHS et autre cassette audio). Saviez-vous qu’il existait aussi le format V2000 de Philips, Betamax de Sony et que la VHS est née d’un consortium de fabricants japonais avec comme chef de files JVC ? Saviez-vous aussi que la VHS était la moins performante des trois mais de qualité suffisante pour les amateurs et surtout la moins chère, ce qui lui permit de devenir le standard des magnétoscopes de salon.
Après cette petite introduction technique, venons-en à la présente cassette 109 : simplement, tout comme la VHS, les deux films peuvent avoir en commun le thème de la copie et recopie…




Doug Kinney, contremaitre dans une entreprise de construction, est gagné par le stress. Son travail ne lui laisse aucun répit et il a à peine le temps de voir sa femme et ses deux enfants, qu'il adore. Il trouve une solution à tous ces problèmes quand il fait la connaissance d'un chercheur en génétique qui lui propose de créer un clone, un autre lui-même. Aussitôt dit, aussitôt fait et Doug peut s'occuper de sa femme et de ses enfants tandis que son double travaille pour lui. Mais bientôt deux Doug lui semblent insuffisants...


Voilà une petite comédie sympathique se basant sur un thème possible mais à ce jour fictif. Le film a été réalisé par Harold Ramis, homme à la vie bien remplie. Il réalise des films qui marchent bien (Un jour sans fin en 1993 et Mafia Blues en 1999 par exemple), il écrit des scénarios de films qui marchent eux aussi bien (SOS Fantômes 1 et 2 en 1984 et 1989, les deux films précités) et en même temps, il joue dans ses films (SOS Fantômes 1 et 2 et Un jour sans fin). Bref, notre homme est un habitué du genre.
Coté casting, on trouve Michael Keaton et Andie MacDowell (qui avait déjà joué dans le précédent film d'Harold Ramis, Un jour sans fin). Michael Keaton démontre dans ce film, environ 10 ans après Batman (1989), son savoir-faire et les multiples rôles qu’il peut jouer et Andie MacDowell est toujours radieuse.

J’ai beaucoup aimé ce film même si j’imagine que les effets spéciaux ont mal traversés les âges mais il semblerait que le box-office ne soit pas de mon avis : le film n’a rapporté que la moitié des 45 millions de dollars de son budget. C’est peut-être pour ça que ce film ce fait si rare à la télévision et c’est bien dommage.




Le docteur Helen Hudson, psychiatre réputée et auteur d'ouvrage à succès sur les serial killers, est victime d'un de ses "héros" qui l'agresse sauvagement a l'issue d'une conférence. Fortement traumatisée, Helen vit recluse dans son appartement de San Francisco et n'entretient plus que de rares relations avec le monde extérieur. Jusqu'au jour où elle découvre à la une d'un journal la photo d'une jeune fille victime d'un serial killer. D'autres crimes ont lieu et Helen se rend vite compte qu'elle est à nouveau en danger.


Dans la droite lignée du Silence des agneaux, Copycat traite lui aussi des serial killers tout comme Seven sorti la même année. A la réalisation, Jon Amiel et au scénario, Ann Biderman et David Madsen. Malheureusement pour eux, le script a été réécrit par Jay Presson Allen. Et pour l’anecdote atypique, ce film est produit par Arnon Milchan qui a été aussi espion et trafiquant d'armes1 israélo-américain !
Devant la caméra, on retrouve la grande Sigourney Weaver, Holly Hunter et Harry Connick, Jr. En France, lors du Festival du film policier de Cognac en 1996, le film reçoit le Prix du public « Crédit Agricole » (« L'imagination dans le bon sens » à cette époque).

Pour ma part, ce film ne m’a pas spécialement marqué et ne semblait apporter rien de nouveau sur ce thème. Et puis Sigourney Weaver tellement agoraphobe qu’elle ne peut pas sortir dans le couloir de son immeuble (même vide) sans que sa tête ne lui tourne et qu’elle se mette à trembler me semble trop par rapport au final du film. Bref, je devrais peut-être lui donner une chance mais si j'avais besoin de place sur une cassette, je penserai à l'effacer...