mardi 8 décembre 2015

Charlie et ses drôles de dames (2000) - Complots (1997)

On parle de la page blanche pour les écrivains, le manque d’inspiration pour les autres. Je peux appeler ça n’importe comment, la difficulté de cette cassette 129 est de trouver des points communs pour faire une introduction cohérente, réfléchie et intéressante. Bon là, c’est un peu plus délicat, le premier film est l’adaptation d’une série télévisée à succès en mode gaming et loufoqueries, le deuxième est sombre, angoissant et assez réaliste. Rien en commun dans l’année de sortie, la production, la durée, la distribution… donc, avançons et découvrons sans plus attendre ces dits films.




Natalie Cook, Dylan Sanders et Alex Munday sont trois femmes talentueuses et intelligentes travaillant comme détective pour l'agence du mystérieux Charlie Townsend qui les surnomme les « Anges ». Les filles sont recrutées pour enquêter sur la mystérieuse disparition d'un génie de l'informatique, Eric Knox, fondateur et dirigeant de Knox Technologies.


Ce film vous dit forcément quelque chose, ou à minima, la série télévisée des années 80 Drôles de dames. Car il s'agit ici de la première adaptation cinématographique de cette série de 116 épisodes (de 50 minutes), créée par Ivan Goff et Ben Roberts. Et contrairement à la série, plus sérieuse et dramatique, le film s'oriente plus vers la comédie.
Et pour sûr, on trouve à la réalisation McG, qui dirige ici son premier long métrage après plusieurs clips musicaux, et à la production, Drew Barrymore pour son baptême du feu en tant que productrice. McG (pour Joseph McGinty) a réalisé pour le moment 6 longs métrages dont la suite Charlie's Angels 2 (2003) et Terminator Renaissance (2009). A titre personnel, je trouve tous ces films trop « à l’américaine » : vitesse, action, baston, limite caricatural. Quand c’est voulu comme dans ce premier film, ça passe, après, ça devient une dérive professionnelle. Pour incarner ces Anges, on trouve Cameron Diaz, Drew Barrymore et Lucy Liu. John Bosley est joué par Bill Murray et on retrouve aussi Sam Rockwell, LL Cool J et surtout Crispin Glover (le George McFly).

Comme dit précédemment, ce film ressemble fort à un cartoon filmé voir un clip MTV : humour plus ou moins kitch, couleurs flashy, combats surréalistes, intrigue assez légère, filles jouant de leur physique, BO dynamisante. Malgré tout, le film se laisse regarder et est quand même divertissant. Il y a même un petit rebondissement pas déplaisant.
Concernant les combats, tout l’art du réalisateur est de laisser transparaitre un super niveau de Kung-Fu pour les trois actrices et c’est réussi. Cependant c’est un peu trop et même Guillermo del Toro a déclaré, durant le tournage de Blade II (2002), que dans un sens, les films comme Charlie et ses drôles de dames avaient contribué à populariser le style « wire fu » dans les films occidentaux, mais de l’autre ils ont discrédité cet art et incité de nombreux cinéastes de vouloir revenir à une action plus classique : « le moment où vous voyez Cameron Diaz voler en l'air, et vous savez qu'elle est incapable de voler dans l'air et de frapper cinq gars... vous vous rendez compte que ça a été fait en utilisant des fils. [ ... ] Je veux dire, Drôles de dames était super, mais il [le style de combat] était presque satirique ». Car c’est vrai que quand c’est bien fait comme dans Matrix (1999), ces combats sont sublimés mais là, c’est vrai que c’est un peu too much.



Jerry Fletcher, chauffeur de taxi, est hante par des visions fugaces et effrayantes. Sillonnant les rues de New York, il entretient ses clients d'obscurs complots connus de lui seul. Tout le monde le prend pour un paranoïaque. Seule Alice, jeune procureur au ministère de la justice, qui vit en recluse depuis l'assassinat de son père, accepte de l'écouter...


J’avais déjà abordé précédemment les films réalistes avec pour trame de fond la paranoïa. Le présent film complète la série parfaitement. Aux manettes, Richard Donner (le réalisateur de la série de L’Arme fatale, Superman (1978), Les Goonies (1985)) d’après un scénario de Brian Helgeland qui avait déjà travaillé sur Assassins (1995) à qui l’on doit tout plein de films sympa dont Payback (1999). Et là, magie est références croisées, suivez-moi bien, le point commun finalement est : Lucy Liu ! Et oui, elle est présente dans Payback et dans Charlie et ses drôles de dames. D’accord, c’est un peu tiré par les cheveux mais j’aime bien. Le trio d’acteur est Mel Gibson, Julia Roberts et Patrick Stewart. Alors, tient, encore Mel dans un film de Richard…

Sinon, le film est très bien, j’aime beaucoup et il a même détrôné lors de sa sortie US la première place de Air Force One. Intrigues, mensonges, poursuites sont des éléments majeurs du scénario et l’histoire est portée par les acteurs très crédibles. A noter que Mel Gibson a improvisé la scène de début où son personnage expose aux passagers de son taxi sa théorie du complot (sous l’accord de Richard Donner). Afin que les acteurs jouant les passagers aient une réaction spontanée et réaliste, le réalisateur ne les a pas informés de ce changement.
Dernier combo, on peut apercevoir un autre film de Richard Donner lorsque le personnage de Jerry tente d'échapper à ses poursuivants en rentrant dans un cinéma qui rediffuse Ladyhawke.

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