lundi 23 novembre 2015

Independence Day (1996) - Pitch black (2000)

Patrick Tatopoulos. Ce nom ne doit pas vous dire grand-chose mais il est le dénominateur commun des deux films de cette cassette 124. Sur le premier film, il a été responsable des effets spéciaux et sur le second, il a été directeur artistique. Pour votre culture, ce franco-américain d'origine grecque est né à Paris en 1958 et a vu sa carrière de conception artistique décoller à Hollywood en dessinant les costumes et les décors de Stargate, la porte des étoiles (1994). D’ailleurs, le réalisateur est aussi le dénominateur commun entre ce film et le premier film de la présente cassette (j’adore les recoupements !).




Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux émanant des étranges voyageurs. Ils ne sont pas du tout amicaux et ces extraterrestres se préparent à attaquer la Terre (tadaaaa !)


Alors, avez-vous deviné qui a réalisé ce blockbuster de l’année 1996 (oui, parce que des Independence Day, il y en a eu en 1976, 1983, 1994, 2006 et normalement en 2016) ? Réponse : Roland Emmerich ! A son actif, vous connaissez surement Universal Soldier (1992) et Stargate comme dit plus haut. Le scénario est une collaboration entre le réalisateur et Dean Devlin qui ont déjà œuvré sur Stargate. C’est d’ailleurs lors de la promotion de Stargate en Europe que Roland eu l’idée de Independence Day, suite à des questions sur sa propre croyance en l'existence d'une vie extraterrestre. Pour compléter les références croisées que j’apprécie, notez que Dean a aussi été le scénariste de Universal Soldier.
Ce film regroupe un casting impressionnant avec en tête d’affiche, Will Smith (qui a explosé au cinéma avec Bad Boys l’année précédente), Bill Pullman et Jeff Goldblum et a rapporté 817 400 891$, une performance qui l'inscrit parmi les plus gros succès du box-office mondial.

Dans le film, ça explose, ça tire, ça bouge dans tous les sens et les 145 minutes passent vite. Néanmoins, le scénario est déplorable, certains personnages grotesques et risibles et on n’y croit vraiment pas. Non mais sans blague, la rédemption de l’ancien héros de guerre alcoolique, le chien qui survit tandis que tout le monde crame dans le tunnel, le suspense des familles séparées qui se cherchent, la zone 51 et le plus gros, le virus informatique envoyé dans le vaisseau central des aliens par un pauvre PC (ils connaissent Windows, le C++ ou autres ???).
Alors peut être que tout s’explique dans les 8 minutes de scènes supplémentaires de la version longue « édition spéciale » sortie en 2010 mais je n’y crois pas trop, il restera puant de patriotisme américain sauveurs du monde. D’ailleurs, son nom en abrégé est ID4, 4 pour le 4 juillet 1776, date de la déclaration d'indépendance des États-Unis d’Amérique.

Mais laissons le dernier mot au réalisateur Roland Emmerich (parus dans Les Années Laser N°106), et qui apporte rétrospectivement un éclairage nouveau sur le film : « Permettez-moi de vous révéler ce que personne au monde n'a perçu : Independence Day était un film 100% ironique. Les Américains l'ont pris au premier degré, et ils l'ont trouvé formidable ; les Français l'ont pris au premier degré, et ils l'ont trouvé grotesque... Mais aucun spectateur ni journaliste ne l'a abordé au second degré et n'a par conséquent senti que je me moquais ouvertement de l'Amérique. » Comme le dit Nanarland, difficile de juger aujourd'hui si les intentions du réalisateur étaient effectivement de traiter son sujet d'invasion extraterrestre avec ironie et distance, ou s'il s'agit simplement d'une pirouette pour faire bonne figure. Peut-être un peu des deux...




Un vaisseau spatial transportant une quarantaine de civils est percuté par une météorite et se crashe sur une planète inconnue. Les membres de l'équipage périssent dans l'accident, à l'exception de Fry, une jeune pilote, et de quelques survivants. Parmi eux, un imam et ses disciples, un antiquaire, une géologue, une adolescente, le chasseur de Johns et Riddick, un criminel endurci en cours de transfert vers sa prison. Alors que le petit groupe tente de s'organiser sous un climat aride de jour perpétuel dominé par trois soleils, ils découvrent qu'une éclipse va bientôt frapper la planète, permettant à de monstrueuses créatures nocturnes de se mettre en chasse...


Deuxième film de science-fiction mais cette fois, ce sont les humains qui vont voir les ET à l’inverse du premier. Ce film est réalisé par David Twohy (qui continuera à exploiter le filon Riddick au cours des années suivantes). Ce film un peu au-dessus de la série B révèlera Vin Diesel auprès du public. Avec lui, on trouve Radha Mitchell (vue dans Clones en 2009 ou La Chute de la Maison Blanche en 2013).

J’ai trouvé le film sympa, assez frais et le personnage du méchant Riddick qui est finalement le seul permettant de trouver le salut pour le reste de l’équipage donne un côté « novateur » à ce genre de film conventionné. En plus, la photo est assez intéressante : saturée de lumière le jour, presque brulée, et très sombre la nuit. Le coucher de soleil est donc une vraie scène de transition.
Mais saviez-vous que Riddick devait mourir sous les attaques des créatures à la fin du film, mais que les producteurs ont décidé de le garder vivant pour faire une suite. Riche idée quand on voit le nombre de suites à cet opus dont Les Chroniques de Riddick (2004). C’est d’ailleurs à l’occasion de cette sortie que Pitch black est réédité en DVD sous le titre Les Chroniques de Riddick : Pitch Black, l’intégrant ainsi à la saga des Chroniques de Riddick.

dimanche 1 novembre 2015

Le pacificateur (1997) - Starship Trooper (1997)

1997. Comme évoqué dans un post précédent, il y a eu cette année-là un certain nombre de films à succès ainsi que quelques événements majeurs. Néanmoins, ce blog relate l’univers cinématographique et on pourrait aborder sans dénoter quelques événements « majeurs » dans l’univers des séries télévisées :
  • Alyssa Milano rejoint le casting de Melrose Place.
  • Diffusée pour la première fois au Japon, la série animée Pokémon reprend et développe l'univers de la série de jeux vidéo du même nom.
  • 13 août : un nouveau dessin animé nommé South Park lance son premier épisode de la première saison nommé Cartman a une sonde anale (Cartman Gets an Anal Probe en VO).
  • Début de la série Buffy contre les vampires (partie pour 7 saisons).
  • Début de Joséphine, ange gardien (16 saisons à ce jour, soit 78 épisodes, tu m’étonnes qu’on la voit tout le temps sur la TNT)
  • 27 avril : ABC diffuse la mini-série Shining (en 3 parties, beaucoup plus proche de la version de Stephen King à mon goût et du sien puisqu'il a écrit, produit et supervisé la réalisation de celle-ci).
Mais revenons à Hollywood et les 2 films de cette cassette 127.




Les accords START mettent fin à cinquante ans de guerre froide. La Russie s'engage à désactiver ses stocks d'armes nucléaires mais une dizaine de missiles russes sont aussitôt volés. Le docteur Julia Kelly, responsable de la sécurité nucléaire à Washington, se voit confier la direction des recherches. On lui adjoint un coéquipier aux méthodes très personnelles mais efficaces, le lieutenant-colonel Tom Devoe. Ensemble, ils réussissent à récupérer la quasi-totalité des missiles mais l'un des terroristes, Vlado, s'échappe, emportant une ogive dans son sac à dos.


Ce film est intéressant à plus d’un point : c’est le premier des studios DreamWorks, la musique est de Hans Zimmer (à l'origine des musiques de Gladiator ou Pirates des Caraïbes par exemple), on trouve George Clooney et Nicole Kidman au casting et c'est également le premier film pour le cinéma de la réalisatrice Miriam (Mimi) Leder, qui officiait auparavant sur la série Urgences (où l'on trouvait déjà George Clooney…).

J’ai l’impression que ce film n’a pas marqué les esprits mais de mémoire, il n’était pas mauvais et son point fort est qu’il est très plausible : nous sommes bien loin d’un gros film bourrin où le héros (genre Bruce Willis) dégomme du terroriste à tour de bras: le terroriste n'est pas caricatural, les 2 héros se complètent et mènent une réelle enquête car trouver une personne seule et motivée est assez difficile. Enfin, le temps est un élément critique bien mis à l'écran.
Un parallèle peut être fait avec un certain Jack Bauer qui reprendra le thème un peu plus tard, c’est dire s’il est bien :)




Au XXIVe siècle, une fédération musclée fait régner sur la Terre l'ordre et la vertu, exhortant sans relâche la jeunesse à la lutte, au devoir, à l'abnégation et au sacrifice de soi. Mais aux confins de la galaxie, une armée d'arachnides se dresse contre l'espèce humaine et ces insectes géants rasent en quelques secondes la ville de Buenos-Aires. Cinq jeunes gens, cinq volontaires à peine sortis du lycée, pleins d'ardeurs et de courage, partent en mission dans l'espace pour combattre les envahisseurs. Ils sont loin de se douter de ce qui les attend.


Autre film, autre ambiance… Starship Troopers est un des films de référence du réalisateur Paul Verhoeven. Le scénario d'Edward Neumeier est librement inspiré du roman de science-fiction Étoiles, garde-à-vous ! (Starship Troopers, 1959) de Robert A. Heinlein. Parmi tous ces premiers de la classe, on retrouve entre autre Casper Van Dien, Dina Meyer, Denise Richards, Neil Patrick Harris et Michael Ironside.
Ce film a été incompris par certains spectateurs ou critiques n’ayant pas de lecture au 2ème degré de cette œuvre qui se présente comme une satire de la guerre en utilisant l'ironie et l'hyperbole. Paul Verhoeven mélange les clichés et les conventions de la propagande militaire, des sitcoms américaines pour adolescents, des films de guerre et de science-fiction. Néanmoins, le film est reconnu pour ses effets visuel : il est nominé (mais sans le gagner) pour l'Oscar des meilleurs effets visuels à la 70ème cérémonie des Oscars en 1998 face à Le Monde perdu : Jurassic Park et Titanic et le film remporte le Saturn Award des meilleurs effets spéciaux.

Pour ma part, j’ai bien aimé ce film qui plus on le visionne, plus on s’aperçoit de certains petits détails, pointes d’humour et de message décalé genre « Les seuls bons parasites sont les parasites morts ! ». Et par moment, c’est tellement gros qu’on ne se lasse pas. Tient, faudrait que je le regarde une prochaine fois qu’il passera à la télé.