mardi 22 décembre 2015

Small Soldiers (1998) - Le Fugitif (1993)

Nous voici arrivé dans la dernière ligne droite avant Noël : réveillon arrêté, heure et repas bookés, derniers cadeaux à trouver, petits et grands impatients de voir ce qui se trouvera sous le sapin, bref, un dernier coup de stress avant le jour J. D’ailleurs, j’aime beaucoup la vision de Zep sur cette course au jouet, comme le film avec Schwarzenegger en 1996. Pour ma part, j’ai toujours un achat de dernière minute à faire, quand ce n’est pas l’idée de dernière minute à trouver. Mais maintenant, c’est presque une tradition pour moi, je m’y fais.
Sur les listes de chacun, on trouve plein de choses qu’on ne connait pas forcément, question de génération, et certaines peuvent apporter leur lot de surprises, comme les Gorgonites par exemple…





Alan Abernathy est un adolescent trop remuant pour la petite bourgade de l'Ohio où il habite. Expulsé du lycée pour une innocente plaisanterie, il aimerait se racheter aux yeux de son père, marchand de jouets. Un jour où son père part en voyage d'affaires, il prend sur lui de renouveler un stock de jouets désuets. C'est ainsi qu'il obtient une douzaine de figurines d'action : un commando d'élite super-musclé et une tribu de monstres patauds, les Gorgonites. Comment pouvait-il se douter que ces charmants jouets étaient programmés pour s'entretuer et semer la panique ?


Un film qui ressemble de loin à Toy Story (1995) où les jouets prennent vie, mais là, dans une vision plus interactive avec les hommes et quelque peu plus violente. Il est réalisé par Joe Dante (Gremlins (1984), Gremlins 2, la nouvelle génération (1990) et Les Banlieusards (1989) avec Tom Hanks que j’avais vu sur Canal+ que j’avais trouvé assez sympa, entre Desperate housewives et Le bal des Vampires (1967)). Quand on sait que le film a été distribué par DreamWorks SKG aux USA, il est amusant de noter que l’un des cinq scénaristes n’est autre que la sœur du cinéaste Steven Spielberg, Anne Spielberg mais non créditée. A noter que le scénario du film avait été acheté par Steven Spielberg en 1992, mais qu’il a fallu attendre les progrès des effets spéciaux pour pouvoir réaliser le film.

Au niveau des acteurs humains à l’écran, on a Gregory Smith (que l’on revoit 2 ans plus tard dans The Patriot), Kirsten Dunst. Coté plastique, on a en VO Tommy Lee Jones pour la voix de Chip Hazard et en VF Yves Lecoq. Ce dernier est aussi la voix de Archer, de Insaniac et de Freakenstein (Gorgonites). A noter que la version VF de Butch Meathook (tireur d'élite), Link Static (communication) et Nick Nitro (expert en explosif) est assurée uniquement par Nicolas Canteloup. Enfin, côté VF, Sandrine Alexi (encore une voix des Guignols de l’info) assure la voix de 2 poupées qui en VO sont le travail de Sarah Michelle Gellar et Christina Ricci.


Le film est plutôt sympa et s’adresse à un public pas trop jeune car en effet, il y a pas mal de scènes d’action comme dans un film classique et certaines séquences peuvent choquer : torture entre jouets, poupées Barbie décharnées, explosions, broyage de jouets, attaque contre des humains comme Chucky. Avec tout ça, les critiques ont été assez péjoratives à la sortie du film.
Néanmoins, ce film est à voir pour les insertions de jouets vivants très réalistes. Et lors de votre visionnage, notez bien que le mot de passe de Irwin est « Gizmo » (le nom du personnage principal des films Gremlins de Joe Dante) et que la phrase « J'espère que l'on ne rencontrera pas d'iceberg » dite par un Gorgonite lors de la scène finale est une référence au film Titanic de James Cameron, sorti la même année.




À Chicago, le docteur Richard Kimble est condamné pour l'assassinat de son épouse qu'il découvre en rentrant de la clinique où il a participé à une longue et délicate intervention chirurgicale. Kimble dit s'être trouvé nez à nez avec le coupable et s'être battu avec lui, il prétend qu'il s'agit d'un manchot ; cependant les inspecteurs ne le croient pas et l'inculpent pour homicide.
Le docteur, seul héritier de la fortune de sa femme, est rapidement condamné à mort. Lors du transport devant le mener à son lieu d'incarcération, une révolte de prisonniers fait renverser l'autobus qui provoque un déraillement de train et permet à Richard Kimble et un autre détenu de s'évader. S'ensuit alors une course poursuite entre le marshal Samuel Gerard et Richard Kimble, qui tente par tous les moyens de prouver son innocence et de confondre le véritable coupable.


Le Fugitif a été réalisé par Andrew Davis à qui l’on doit entre autres Piège en haute mer (1992), Poursuite (1996) ou Dommage collatéral (2002). Le film est adapté de la série télévisée du même nom (120 épisodes de 50 minutes) d'après les personnages créés par Roy Huggins.
Les deux acteurs principaux sont Harrison Ford et Tommy Lee Jones (le même que dans le film précédent : point commun !). On trouve aussi Julianne Moore. Tommy Lee Jones signe ici sa troisième collaboration avec Andrew Davis après Opération Crépuscule (1989) et Piège en haute mer. Mais ce n’est pas Andrew Davis qui réalisera le spin-off U.S. Marshals (1998) avec Tommy Lee Jones et Wesley Snipes.

Ce film est un classique et un très bon film. D’aucuns diront qu’il a relancé la carrière de Harrison Ford qui à mon avis n’avait pas besoin de ça à cette période et les critiques ont été unanimes sur leurs qualités d’acteurs. Tommy Lee Jones a même eu 5 prix de meilleur acteur dans un second rôle dont Oscar en 1994. Bien que Richard Kimble soit chirurgien (ce qui n’est pas donné à tout le monde), on s’identifie facilement dans cette histoire de monsieur Tout-le-monde devant fuir et prouver son innocence et les 130 minutes du film passent vite. Ce film, comme la série, est devenu un classique, contrairement à sa parodie Le Détonateur (1998) avec Leslie Nielsen dans le rôle principal.

mardi 8 décembre 2015

Charlie et ses drôles de dames (2000) - Complots (1997)

On parle de la page blanche pour les écrivains, le manque d’inspiration pour les autres. Je peux appeler ça n’importe comment, la difficulté de cette cassette 129 est de trouver des points communs pour faire une introduction cohérente, réfléchie et intéressante. Bon là, c’est un peu plus délicat, le premier film est l’adaptation d’une série télévisée à succès en mode gaming et loufoqueries, le deuxième est sombre, angoissant et assez réaliste. Rien en commun dans l’année de sortie, la production, la durée, la distribution… donc, avançons et découvrons sans plus attendre ces dits films.




Natalie Cook, Dylan Sanders et Alex Munday sont trois femmes talentueuses et intelligentes travaillant comme détective pour l'agence du mystérieux Charlie Townsend qui les surnomme les « Anges ». Les filles sont recrutées pour enquêter sur la mystérieuse disparition d'un génie de l'informatique, Eric Knox, fondateur et dirigeant de Knox Technologies.


Ce film vous dit forcément quelque chose, ou à minima, la série télévisée des années 80 Drôles de dames. Car il s'agit ici de la première adaptation cinématographique de cette série de 116 épisodes (de 50 minutes), créée par Ivan Goff et Ben Roberts. Et contrairement à la série, plus sérieuse et dramatique, le film s'oriente plus vers la comédie.
Et pour sûr, on trouve à la réalisation McG, qui dirige ici son premier long métrage après plusieurs clips musicaux, et à la production, Drew Barrymore pour son baptême du feu en tant que productrice. McG (pour Joseph McGinty) a réalisé pour le moment 6 longs métrages dont la suite Charlie's Angels 2 (2003) et Terminator Renaissance (2009). A titre personnel, je trouve tous ces films trop « à l’américaine » : vitesse, action, baston, limite caricatural. Quand c’est voulu comme dans ce premier film, ça passe, après, ça devient une dérive professionnelle. Pour incarner ces Anges, on trouve Cameron Diaz, Drew Barrymore et Lucy Liu. John Bosley est joué par Bill Murray et on retrouve aussi Sam Rockwell, LL Cool J et surtout Crispin Glover (le George McFly).

Comme dit précédemment, ce film ressemble fort à un cartoon filmé voir un clip MTV : humour plus ou moins kitch, couleurs flashy, combats surréalistes, intrigue assez légère, filles jouant de leur physique, BO dynamisante. Malgré tout, le film se laisse regarder et est quand même divertissant. Il y a même un petit rebondissement pas déplaisant.
Concernant les combats, tout l’art du réalisateur est de laisser transparaitre un super niveau de Kung-Fu pour les trois actrices et c’est réussi. Cependant c’est un peu trop et même Guillermo del Toro a déclaré, durant le tournage de Blade II (2002), que dans un sens, les films comme Charlie et ses drôles de dames avaient contribué à populariser le style « wire fu » dans les films occidentaux, mais de l’autre ils ont discrédité cet art et incité de nombreux cinéastes de vouloir revenir à une action plus classique : « le moment où vous voyez Cameron Diaz voler en l'air, et vous savez qu'elle est incapable de voler dans l'air et de frapper cinq gars... vous vous rendez compte que ça a été fait en utilisant des fils. [ ... ] Je veux dire, Drôles de dames était super, mais il [le style de combat] était presque satirique ». Car c’est vrai que quand c’est bien fait comme dans Matrix (1999), ces combats sont sublimés mais là, c’est vrai que c’est un peu too much.



Jerry Fletcher, chauffeur de taxi, est hante par des visions fugaces et effrayantes. Sillonnant les rues de New York, il entretient ses clients d'obscurs complots connus de lui seul. Tout le monde le prend pour un paranoïaque. Seule Alice, jeune procureur au ministère de la justice, qui vit en recluse depuis l'assassinat de son père, accepte de l'écouter...


J’avais déjà abordé précédemment les films réalistes avec pour trame de fond la paranoïa. Le présent film complète la série parfaitement. Aux manettes, Richard Donner (le réalisateur de la série de L’Arme fatale, Superman (1978), Les Goonies (1985)) d’après un scénario de Brian Helgeland qui avait déjà travaillé sur Assassins (1995) à qui l’on doit tout plein de films sympa dont Payback (1999). Et là, magie est références croisées, suivez-moi bien, le point commun finalement est : Lucy Liu ! Et oui, elle est présente dans Payback et dans Charlie et ses drôles de dames. D’accord, c’est un peu tiré par les cheveux mais j’aime bien. Le trio d’acteur est Mel Gibson, Julia Roberts et Patrick Stewart. Alors, tient, encore Mel dans un film de Richard…

Sinon, le film est très bien, j’aime beaucoup et il a même détrôné lors de sa sortie US la première place de Air Force One. Intrigues, mensonges, poursuites sont des éléments majeurs du scénario et l’histoire est portée par les acteurs très crédibles. A noter que Mel Gibson a improvisé la scène de début où son personnage expose aux passagers de son taxi sa théorie du complot (sous l’accord de Richard Donner). Afin que les acteurs jouant les passagers aient une réaction spontanée et réaliste, le réalisateur ne les a pas informés de ce changement.
Dernier combo, on peut apercevoir un autre film de Richard Donner lorsque le personnage de Jerry tente d'échapper à ses poursuivants en rentrant dans un cinéma qui rediffuse Ladyhawke.