mardi 21 juillet 2015

La manière forte (1991) - L'Arme fatale 4 (1998)


Ce qui est intéressant quand on tient le genre de blog que vous lisez, c’est que l’auteur se documente un tant soit peu sur les films permettant de s’apercevoir de certaines similitudes et autres points communs entre les films et on peut tisser de petits liens (volontaires ou pas). Par exemple, on voit bien que l’Arme fatale 4 est la suite de 3 précédents opus, mais quand on parle de The Hard Way (La manière forte en VO), on retrouve des points d’entrée avec d’autres VHS et films que j’ai apprécié.



Nick Lang, est une star hollywoodienne qui tient absolument à briser l'image de gentil au grand cœur qui lui colle à la peau. Persuadé qu'il décrochera le rôle d'un détective coriace et cynique s'il passe assez de temps avec un véritable policier, Lang quitte Hollywood pour arpenter pendant quelques semaines les rues de New York au côté de l'inspecteur John Moss.


Je parlais un peu plus haut de différents liens entre mes VHS. Tout d’abord, ce film est réalisé par John Badham, le même dont nous avons déjà parlé pour Stakeout : La manière forte a été réalisé entre les 2 épisodes de la série. John Badham a aussi réalisé Comme un oiseau sur la branche l’année d’avant (1990) avec Mel Gibson et Goldie Hawn : une référence est d'ailleurs discrètement faite au terme d'une fusillade dans une salle de cinéma dans lequel on remarque l’affiche du film. De même, Mel Gibson est cité plusieurs fois dans le film. Ensuite, on retrouve comme dans Peur Bleue l’acteur LL Cool J, mais plus jeune de 8 ans.
Sinon, dans les acteurs principaux, nous avons Michael J. Fox dans le rôle de Nick Lang et James Woods pour le Lieutenant John Moss. Il y a aussi Christina Ricci dans le rôle de Bonnie, une petite fille de 8 ans. A noter que c’est son deuxième long métrage avant d’accéder à la célébrité avec le rôle de Mercredi dans La Famille Addams (1991). Dans un registre moins gai, c’est durant cette année 1991 que Michael J. Fox a ressenti les premiers symptômes de la maladie de Parkinson (durant le tournage de ce film ou Doc Hollywood).

En tout cas, aimant beaucoup Michael J. Fox, je ne suis peut-être pas très objectif mais je trouve ce film plutôt bien et je ne pense pas être le seul, le film ayant rapporté 65,6 millions de $.




Autre buddy movie, autre ambiance avec l’Arme fatale 4. Pour l’histoire, on adjoint un nouveau détective au quatuor Riggs, Murtaugh, Cole et Getz pour les besoins d'une enquête sur une série de crimes dans lesquels des faux-monnayeurs sont impliqués. Leurs investigations les conduisent à Wah Sing Ku, un membre de la mafia asiatique...


Comme dit dans le pitch, on prend les mêmes, on recommence et on rajoute du sang neuf. Chris Rock et Jet Li sont donc de la partie. Ce dernier n’a d’ailleurs qu’une seule réplique : « Vous seriez à Hong Kong, vous seriez morts ! ». Bref, il a été choisi sur son physique… Concernant Chris Rock, il est clairement là pour prendre la relève de Joe Pesci (nommé au prix du pire second rôle masculin aux Razzie Awards 1999) dans le côté humoristique. Bien qu’ayant eu un petit rôle dans le Flic de Beverly Hills (1984), c’est grâce à sa notoriété comique acquise sur scène et à la télévision que Chris Rock décroche des rôles dans des films majeurs comme Dogma (1999), Nurse Betty (2000) et bien sûr L'Arme fatale 4.

Au final, un film qui se laisse regarder tranquillement même s’il y a clairement une surenchère de situations exceptionnelles (et parfois irréalistes). Vous noterez aussi au passage que quand le véhicule de Rigs et Murtaugh traverse les bureaux situés à côté de l’autoroute, on voit clairement les feux arrières s’allumer prouvant le freinage du véhicule, contrairement à l’action qui voudrait l’inverse.

mercredi 8 juillet 2015

Les dents de la mer (1975) - Peur bleue (1999)


Ça y est, les vacances d’été ont commencé depuis quelques jours et c’est maintenant le ballet des juilletistes et des aoûtiens. A cette période, les plages sont prises d’assaut par des centaines de serviettes et de chaussures de plages, sans oublier non plus les pelles et les seaux. Et puis tout ce joyeux petit monde va se baigner et c’est là qu’arrive le drame !!! Ma VHS n°151 est là pour le prouver.



Considéré comme le premier blockbuster américain, ce deuxième long métrage de Steven Spielberg (âgé de 28 ans à l’époque) lui permet de trouver la reconnaissance internationale en remportant notamment trois Oscars.
L’histoire est assez simple : à quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d'Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d'une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d'un requin. Il décide alors d'interdire l'accès des plages mais se heurte à l'hostilité du maire uniquement intéressé par l'afflux des touristes. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs...


Ce film est un classique et tout ou prou a été dit : si vous chercher sur Internet, la page Wikipédia est assez détaillée (vous pouvez la trouver ici) et la liste d’anecdotes est assez longue sur Allociné. On y apprend entre autre que ce film est l’occasion de retrouvailles entre Spielberg et son chef opérateur Bill Butler, que c’est la première collaboration avec Richard Dreyfuss (ils travailleront encore 2 fois par la suite), que ce dernier a été doublé par un nain, qu’il y a eu 3 suites mais pas réalisées par Steven Spielberg, qu'il est l'occasion d'une nouvelle collaboration avec John Williams pour la musique (11 films en commun tout de même !).
Mais quand on parle de Steven Spielberg et de John Williams, on pense assez normalement à George Lucas et au trio qu'ils formèrent pour Les Aventuriers de l'arche perdue en 1981. Mais avant ça, on peut déjà voir que ces trois-là sont déjà intimement liés. Il st en effet intéressant de constater les références croisées autour de leurs filmographie : en 1973 Richard Dreyfuss jouait dans American Graffiti et en 1977, John Williams orchestrait Stars Wars tous deux de George Lucas. Pour information, George Lucas envisageait pour Star Wars de recourir à une bande originale proche de celle de 2001, l'Odyssée de l'espace (1968), à savoir une collection de morceaux préexistants mais c’est Steven Spielberg qui l’a convaincu d'utiliser les talents de John Williams.




Autre époque, autre génération (24 ans après Les dents de la mer) mais toujours même angoisse du requin. Car oui, on parle du film de 1999 Deep Blue Sea en VO et pas celui de 1985 basé sur le roman L'Année du loup-garou de Stephen King (encore les joies de la traduction…). Cette fois, sur une ancienne base de ravitaillement de sous-marins perdue au milieu de l'océan, une équipe de biologistes se livre à des manipulations génétiques sur le cerveau des requins dans le but de trouver un remède contre la maladie d’Alzheimer. L'expérience tourne mal, les requins sont différents, leurs capacités ont évolué…


Bon, ce film n’a pas fait un carton malgré 2 noms connus au générique (Samuel L. Jackson et LL Cool J) et Renny Harlin aux commandes (réalisateur de 58 Minutes pour vivre (1990), Cliffhanger (1993) par exemple). Pour ma part, je l’ai trouvé assez drôle dans sa façon de faire disparaitre les différents protagonistes : nous partîmes 11, nous arrivismes 2 ! Et dans toutes ces pertes, il y a Mr Pasdebol, Jim Whithlock dans le film : le gars a tout d’abord son bras droit arraché par l'un des requins, puis il chute dans l'eau avec sa civière à cause du treuil défaillant de l'hélicoptère venu pour le transporter à l’hôpital. Là, on se dit que c’est fini, mais non : il est projeté (toujours en vie sur sa civière grâce son masque à oxygène) par l'un des requins sur la vitre du laboratoire sous-marin du Dr. McCallister : la vitre se brisant complètement, Jim est aspiré par la vague et meurt noyé, pris au piège dans les câbles. Vraiment pas de bol !
Et puis si on parle du Dr. McCallister (interprété par Saffron Burrows), qu’est-ce qu’elle est énervante, le vrai cliché du médecin près à tout et n’importe quoi.

Bref, ce n’est pas le film de l’année mais on s’amuse bien.
Enfin, pour les fans de l'univers cinématographique Marvel, vous noterez que nous avons dans ce film la première entrevue entre Erik Selvig et Nick Fury !

mercredi 1 juillet 2015

Mister Dynamite (1986) - Piège fatal (2000)

J’ai déjà parlé des traductions hasardeuses de certains titres de film en VF pour raisons commerciales. Mais là, sur cette magnifique VHS, les deux films ont des appellations assez lointaines de leurs origines. Les distributeurs doivent surement se dire que certains mots clefs assurent un minimum d’entrée (mots en vrac : sexe, mortel, dangereux, etc.) et ils en abusent, quitte à renvoyer une image du film totalement différente de l’histoire. Faites l’exercice avec quelques films et Allociné ou Wikipédia, vous serez surpris.


Mon premier film se nomme originellement 龍兄虎 (longxiong hudi) ! Ok, c’est du chinois ce qui le rend difficilement exploitable en l’état dans nos contrées. En France, nous l’avons donc traduit par Mister Dynamite (et aux USA, pour votre information, Armour of God). Ce film est le premier d’une trilogie réalisée par Jackie Chan : Mister Dynamite (1986), Opération Condor (1991) et Chinese Zodiac (2012).
C’est une histoire d’aventure à la Indiana Jones : Jackie, un grand aventurier, est désigné par un millionnaire collectionneur d'antiquités, pour retrouver les pièces manquantes d'un ancien artefact religieux, « L'Armure de Dieu ». Parallèlement, les fidèles de cette religion veulent récupérer leur « trésor » et kidnappent la meilleure amie de Jackie pour s'en servir comme monnaie d'échange.


Mister Dynamite est un très bon film de Jackie Chan. A l’époque, il avait 32 ans et était en pleine fleur de l’âge pour toutes les prouesses physiques : il saute, frappe, s’accroche partout, même à une montgolfière en vol. C'est d’ailleurs pendant ce tournage que Jackie Chan s'est le plus grièvement blessé de toute sa carrière : il devait sauter d'un mur et s'accrocher sur une branche, mais celle-ci casse et il fit une chute de plus de dix mètres et la tête la première ! On l'amena d'urgence à l'hôpital où il resta cloué au lit pendant plus de six mois (on le voit dans le générique de fin).
Pour votre information, le film est sorti en 1988 en France dans un format de 76 minutes contre 94 aux USA (on voit d’ailleurs une cascade coupée dans le générique de fin). En fait, pour ceux qui ne le savent pas, depuis Dragon Lord (1982), Jackie intègre dans les génériques de fin des « bêtisiers » avec des scènes coupées et l’envers du décor de certaines cascades (idée inspirée par les scènes coupées insérées dans le générique de fin du film L'Équipée du Cannonball (1981) dans lequel il a joué).
Enfin, pour revenir sur les appellations du film, celui-ci n'est pas sorti dans les salles américaines. Cependant sa suite Opération Condor connaitra une sortie dans les salles américaines en 1991. Miramax Films ressortira alors le film en vidéo en 1998 sous le titre Operation Condor 2: The Armor of the Gods, bien qu'il soit chronologiquement sorti avant.




D’un point de vue traduction, on a là un croisement entre piège de cristal et jeu fatal (ou l’arme fatale), sachant qu’en VO le titre est Reindeer Games, que l’on pourrait traduire jeux de rennes. Parce que oui, ce film d’action se passe à la période de Noël d’où le terme Reindeer. L’histoire est la suivante : après s’être fait passer pour son compagnon de cellule décédé auprès de sa petite amie, un ex-taulard participe malgré lui au braquage d’un casino.


Pour la petite histoire, ce film est surnommé en VO Deception. Pourtant, au générique, il y a Ben Affleck, Gary Sinise et Charlize Theron. Mais cette dernière a déclaré en 2007, au magazine américain Esquire, qu’elle considère ce film comme le pire de tous ceux auxquels elle ait participé mais qu’elle l’avait fait car elle aime beaucoup John Frankenheimer. De plus, les spectateurs ont boudé le film qui avec un budget de 42 millions de dollars, n’en a rapporté que 32 millions. Donc oui, on pouvait beaucoup attendre de ce film mais on est un peu déçu. Sachant en plus qu’après une projection test, des montages ont été refait et des scènes re-filmées, repoussant la sortie de Noël 1999 à février 2000 (d’où encore une déception, le film se déroulant à la période de Noël).

Déçu aussi pourquoi ? Parce que l’idée de départ du gars qui n’a rien à faire là et se débrouille comme il peut est sympa. Parce qu’aussi, on espère que l’idylle des 2 héros se finisse bien. Mais ce film comprend beaucoup de rebondissements et même trop que ça en devient fatiguant. Mais globalement, j’en garde un pas trop mauvais souvenir, certaines scènes du début étant assez bien. Après, ça se gâte et à chacun son opinion.